À quoi utilisez-vous vraiment votre plateforme LMS ? La réponse est donnée par les entreprises françaises dans le Baromètre réalisé par Féfaur. Avec une surprise (qui n’en est plus tout à fait une) pour cette 3ème édition : la forte montée en puissance des fonctionnalités d’évaluation de la formation. Passage en revue.
Le 3ème Baromètre Féfaur sur les LMS dans les entreprises françaises éclaire l’usage plutôt conservateur qu’elles continuent d’avoir de leur plateforme. En particulier : l’assemblage et la diffusion de contenus e-learning viennent au 2ème rang (79,5%), avant la gestion et le suivi des temps passés à la formation (74,5%). Le LMS est donc au service d’un e-learning qu’on pourrait qualifier aujourd’hui de traditionnel, non nécessairement articulé aux formations présentielles. Pour les services formation, le « tracking » des temps demeure un moyen privilégier de donner un peu de tangibilité au e-learning, de montrer que les salariés l’utilisent pour se former vraiment, en y consacrant le temps et les efforts requis, comme ils le feraient, par exemple, dans le cadre d’un stage.
La nouveauté, c’est la première place (80,1%) emportée par la gestion des quiz d’évaluation. Un autre indice de l’importance que prend l’évaluation de la formation. Évaluation, LMS : le couple est déjà ancien… On sait notamment la part que les formations de compliance ont prise dans le succès initial du e-learning il y a bientôt une vingtaine d’années : comment mieux prouver, en effet, qu’un salarié a régulièrement mis à jour des connaissances obligatoires à l’exercice de sa fonction, qu’en testant régulièrement celles-ci sous forme de modules e-learning clôturés par un quiz d’évaluation ?
On peut à présent constater que cet usage d'évaluation s’est répandu bien au-delà des champs de compliance habituels (hygiène, sécurité, mises en conformité métiers spécifiques, etc.) pour toucher progressivement à tous les savoirs professionnels. Une extension qu’on doit à la grande puissance pédagogique de l’évaluation. Laquelle est synonyme d’interactivité : entre l’apprenant et le système avec lequel il s’auto-forme, mais aussi entre l’apprenant et ses co-apprenants (sans oublier le formateur). Comment ? A travers les défis et dispositifs de badge, soutenus par les principales plateformes LMS, qui vont permettre à une micro-compétence acquise d’être reconnue par les pairs de l’apprenant, voire de faire l’objet d’une compétition en équipe.
L’évaluation constitue, par ailleurs un lien potentiellement étroit entre la formation, sa mise en application au poste de travail et finalement son impact sur les opérations : c’est par des questions, des évaluations, des observations fondées sur le principe des « check-lists » que le continuum formation-opérations est assuré... et évalué.
On se tromperait donc à considérer l’évaluation comme une sorte d’obligation désuète, héritée de la pratique des feuilles d’évaluation renseignées à la va-vite en fin de stage. L’évaluation recèle un potentiel de performance pédagogique largement sous-estimé. Il ne tient qu’aux entreprises de s’en saisir. C’est ce qu’elles commencent à faire, grâce à leur plateforme LMS et à la primauté qu’elles donnent à ses fonctionnalités d’évaluation.
Michel Diaz
Actualité : Féfaur délivrera son 3ème Séminaire annuel sur l’évaluation de la formation le 30 mars 2017 à Paris. Une centaine de décideurs formation-RH sont attendus sur la thématique "Construire et piloter votre stratégie d’évaluation de la formation” traitée par les meilleurs experts et praticiens du domaine.
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